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Le lait et les produits laitiers

Wednesday 6 May 2015

Le lait et les produits laitiers constituent l’un des sujets les plus controversés au sein de la science de la nutrition. La médecine traditionnelle les considère comme des aliments parmi les plus importants, indispensables au calcium de nos os, tandis que de nombreux nutritionnistes et naturopathes avancent depuis plusieurs années qu’ils peuvent être cause de nombreuses maladies.
On a écrit un nombre incalculable de livres sur l’effet du lait et des produits laitiers sur la santé ; le thème est très vaste. Dans cet article, nous exposons brièvement certains des arguments pour et contre le lait et les produits laitiers.
 

Nutriments

Pour : le lait contient des vitamines, tant hydrosolubles que liposolubles, parmi lesquelles des vitamines du groupe B, C, A, de la niacine et de la riboflavine. Il contient également du calcium, du fer et des protéines.
 
Contre : les procédés industriels auxquels est soumis le lait détruisent les vitamines et altèrent les protéines, les rendant inutilisables ; le calcium du lait n’est plus assimilable et les dommages que le lait provoque dans l’intestin empêchent l’absorption des minéraux.
 

Calcium

Pour : de nombreuses études scientifiques montrent que les produits laitiers aident à renforcer les os et empêchent donc l’ostéoporose. Le calcium est bien absorbé car :
    1.- Le calcium du lait se présente sous forme de sels de calcium (caséinates et phosphates), ce qui le rend plus assimilable.
    2.- Le lactose (sucre) du lait améliore l’absorption du calcium.
 
Contre : de nombreuses études scientifiques montrent que les produits laitiers sont déminéralisants et entraînent de l’ostéoporose car :
    1. Les produits laitiers sont acidifiants. Le calcium est donc nécessaire pour neutraliser cette acidité. L’équilibre entre le calcium apporté et le calcium nécessaire à la neutralisation acide est négatif.
    2. Le calcium des produits laitiers n’est pas absorbé car :
        * il contient un excès de phosphore et présente un manque de magnésium et de vitamine C ;
        * il a été transformé en calcium inorganique après la pasteurisation (selon l’approche de la Science de la Vie) ;
        * les intolérances et allergies aux produits laitiers dégradent l’intestin, de sorte que l’absorption de tous les nutriments ne peut pas se faire correctement (selon le Dr Mouton).
    3. Dans les pays orientaux, où les populations conservent une alimentation traditionnelle, dépourvue de produits laitiers, le taux d’ostéoporose, ainsi que de nombreuses autres maladies, est bien moindre. Ces mêmes personnes, quand ils habitent au pays occidentales, développent de l’ostéoporose et d’autres maladies de la civilisation. En revanche, dans les pays dont l’alimentation est riche en protéines et en calcium, comme celle des Esquimaux, les niveaux d’ostéoporose sont parmi les plus élevés au monde.
 
Commentaires : d’après mes observations, le calcium fait grandir les os et rend les gens très grands. Mais cela ne veut pas dire que ces personnes soient très fortes, bien au contraire. Même si les os et les dents sont grands, les fractures et les caries sont plus nombreuses.
Consultez cet article pour en savoir plus sur les causes d’une carence en minéraux.
 
Lactose

Pour : la médecine affirme que seul un faible pourcentage de la population est intolérante au lactose. L’homme s’est adapté à la consommation de lait à l’âge adulte, ce qui maintient la production de lactase au-delà de la période de l’allaitement. Cela a permis une grande avancée pour l’humanité et l’installation des populations en campements sédentaires.
De toute façon, il est actuellement possible de trouver sur le marché des produits sans lactose.
La Dr Campbell-McBride préconise la consommation de yaourts et de kéfir faits maison, fermentés pendant 24 heures afin d’éliminer tout le lactose. Elle autorise également la consommation de fromages très affinés dans lesquels le lactose est quasiment inexistant.
 
Contre : l’enzyme qui digère le lactose, autrement dit la lactase, diminue progressivement à partir de la fin de la période d’allaitement, de sorte que les adultes ne digèrent pas le lactose. La Dr Campbell-McBride explique que certaines bactéries intestinales bénéfiques, comme E-coli, effectuent cette digestion pour nous. Or, lorsque la flore bactérienne est déséquilibrée et que ces bactéries sont absentes, il se produit une intolérance au lactose.
 
Commentaires : même s’il est certain que certaines bactéries de l’intestin digèrent le lactose, elles produisent en résidus de la digestion des toxines que certaines études considèrent préjudiciables à la santé, de sorte qu’il n’est pas possible de les considérer comme des bactéries bénéfiques.
 
Caséine :

Contre : certaines études affirment que des personnes digèrent mal la caséine provenant du lait animal, produisant ce que l’on appelle les peptides opioïdes, qui sont des toxines susceptibles d’engendrer de nombreuses maladies neurologiques et psychologiques.
D’autres théories prétendent que, lorsqu’une personne souffre du syndrome de l’intestin perméable (leaky gut) et ne dispose pas non plus des enzymes nécessaires pour digérer la caséine, il se produit une réaction immunitaire d’allergies ou d’intolérances sanguines à cette protéine. Cette réaction immunitaire est responsable de nombreux symptômes associés à différentes maladies inflammatoires, allergiques, respiratoires, dermatologiques, etc.
Le docteur Seignalet considère que, dans l’absolu, les humains ne sont pas capables de digérer la caséine animale. En effet, la domestication des animaux s’est produite très récemment dans l’histoire de l’humanité, il y a seulement 11 000 ans, contre 2 millions d’années d’existence pour l’homme sur la terre. Nos enzymes n’ont pas pu s’adapter pour pouvoir digérer la caséine.
La théorie de la Science de la Vie précise que, si les hommes peuvent s’adapter à certains aliments qui ne sont pas optimaux, comme le lait, lorsqu’ils manquent des aliments optimaux, leur santé ne sera pas non plus optimale. Ainsi, l’homme peut éviter de mourir de faim en consommant des aliments non optimaux mais, s’il se maintient en vie, c’est au dépens de maladies chroniques.

Pour : seul un faible pourcentage de la population est allergique à la caséine. L’homme et les animaux s’adaptent rapidement à leur environnement, 11 000 ans sont suffisants pour s’adapter à un aliment.
 
Commentaires : le lait d’origine animale n’est pas l’un de nos aliments optimaux. L’organisme de certaines personnes manifeste cette incapacité à digérer les produits laitiers par un rejet absolu, en développant des allergies et des maladies gastro-intestinales. Les personnes qui ne manifestent pas ce rejet considèrent qu’elles tolèrent les produits laitiers. Il s’agit toutefois d’une tolérance trompeuse, qui s’accompagne du risque de souffrir, à long terme, de maladies chroniques qui peuvent aller jusqu’à des maladies auto-immunes, hormonales, respiratoires, etc. voire des maladies neurologiques et un cancer.

Hormones

Contre : le lait contient naturellement des hormones de croissance (IGF-1 et IGF-2), qui stimulent la multiplication cellulaire. Certaines études associent un excès de ces hormones au cancer, surtout celui du sein et de la prostate.
En outre, dans certains pays comme les États-Unis, les vaches reçoivent une hormone supplémentaire (rBGH) destinée à augmenter leur taux d’IGF-1 et donc la production de lait.
 
Graisses

Contre : le lait est très riche en graisses saturées, qui favorisent les maladies cardio-vasculaires et certains types de cancer, principalement celui du sein.
 
Pour : le lien entre les graisses saturées et les maladies cardio-vasculaires n’a actuellement pas été prouvé (voir cet article).
 
Spécificités

Contre : seuls les animaux domestiqués et l’homme boivent le lait d’autres espèces. Les animaux aussi peuvent se tromper si on leur propose des aliments qui ne sont pas présents dans leur milieu naturel. Ainsi, un animal accepte du sucre raffiné si on le lui propose, même si cela nuit à sa santé. Or, le sucre raffiné n’existe pas naturellement dans son milieu.
La définition du lait est la suivante : « Liquide blanc, opaque, de saveur légèrement sucrée, constituant un aliment complet et équilibré, sécrété par les glandes mammaires de la femme et par celles des mammifères femelles pour la nutrition des jeunes. Les propriétés physiques du lait et sa composition sont variables suivant l'espèce, l'alimentation et les conditions de vie. » (Larousse)
Ainsi, le lait est précisément destiné à nourrir des petits d’une même espèce et il ne convient ni aux adultes ni aux petits d’espèces différentes.
Le lait de vache contient les hormones nécessaires pour transformer un veau en vache, une croissance importante en termes de poids, mais réduite au niveau du développement cérébral. En revanche, un bébé a besoin d’un développement cérébral bien plus important et d’une croissance corporelle moins grande. C’est pour cela que la composition du lait humain contient les hormones, les acides gras, les sucres, les protéines, les enzymes, les anticorps, etc. nécessaires au bon développement intellectuel et corporel de l’enfant. Consultez cet article pour en savoir plus sur le sujet.
 
Pour : il est certain que le meilleur aliment pour les bébés est le lait maternel humain mais le lait animal est un aliment complet pour les enfants sevrés, ainsi que pour les adultes.
 

Test d’élimination et de réintroduction 

Pour : de nombreuses personnes vont plus mal lorsqu’elles éliminent les produits laitiers de leur alimentation. Il est fréquent qu’elles se sentent plus fatiguées et que leur taux de calcium dans le sang diminue.
Lorsqu’une personne évite les produits laitiers pendant un certain temps, elle développe une intolérance, du fait que le corps cesse de fabriquer les enzymes nécessaires à leur digestion.
 
Contre : lorsque l’on élimine les produits laitiers pendant une période suffisante, la majeure partie des personnes ressentent généralement une amélioration de leurs douleurs. Lorsqu’elles réintroduisent ces produits, leur état se dégrade de nouveau.
Certaines personnes ressentent un certain mal-être au début de la période d’éviction. C’est ce qu’on appelle la réaction de désintoxication. Ce phénomène semble être dû à trois circonstances possibles. Premièrement, citons l’addiction supposée aux produits laitiers, associée à la production d’endorphines et de peptides opioïdes : on ressent donc un syndrome d’abstinence. Deuxièmement, les anticorps libres qui, auparavant, pouvaient s’unir aux antigènes (caséine) se retrouvent maintenant libres et provoquent certains symptômes. Troisièmement, le lait est un aliment qui porte une grande charge émotionnelle, avec des connotations d’enfance, de sécurité et de bien-être maternel. 
La réaction d’intolérance que l’on rencontre lorsque l’on réintroduit les produits laitiers peut être interprétée d’une autre manière. Comme cela a été exposé pour la caséine, certaines personnes semblent ressentir un rejet ou une intolérance, d’autres une certaine tolérance trompeuse. Lorsque l’on cesse de consommer des produits laitiers, l’organisme dépasse la maladie chronique et trouve la force nécessaire pour passer de ce stade de tolérance trompeuse à un état dans lequel il se défend contre un aliment qui n’est pas sain. Il manifeste alors son opposition par des symptômes aigus immédiats.
 
Commentaires : lorsque nous sommes à la montagne et qu’un camion passe, la mauvaise odeur des gaz d’échappement est véritablement agressive. En revanche, en ville, elle passe pratiquement inaperçue. Il se passe la même chose avec notre corps. Lorsque l’on est intoxiqué par une certaine substance ou un aliment préjudiciable, une légère quantité supplémentaire n’est pas significative. Or, lorsque l’on est désintoxiqué de cette substance, une faible quantité peut avoir des conséquences importantes.

Procédés industriels

Pour : les procédés industriels sont nécessaires pour éliminer les bactéries pathologiques qui peuvent se trouver dans le lait cru. Auparavant, le lait non pasteurisé était responsable de nombreuses épidémies, qui n’existent plus aujourd’hui.
 
Contre : les procédés industriels de pasteurisation et d’homogénéisation détruisent les propriétés du lait. Les protéines et les graisses sont modifiées et transformées en substances non assimilables, les vitamines et les enzymes sont détruites, etc. En outre, certaines bactéries résistent à la pasteurisation, comme la Listeria et les spores de Clostridium.
 
Défense : le lait cru, qui n’a pas subi ces procédés, est bon pour la santé. Il contient des globules blancs et il est capable de se défendre contre les bactéries pathogènes pendant deux jours. S’il est consommé pendant cet intervalle, il ne crée pas de problème. En revanche, le lait pasteurisé ne contient aucun agent de défense, il est donc plus vulnérable aux infections.
 
Écologie et cruauté

Contre : 
    1.- Dans les fermes-usines, les veaux sont séparés de leur mère 24 heures après leur naissance pour qu’ils ne tètent pas et que l’intégralité du lait puisse être utilisée à des fins commerciales. Les veaux sont nourris avec des laits artificiels. Cette séparation engendre un traumatisme tant pour le veau que pour la mère, qui réclame son petit en criant et en mugissant pendant des jours.
2.- Les vaches sont exploitées afin d’optimiser la production de lait. Une vache, qui produit naturellement 500 litres de lait par an, dépasse actuellement les 10 000 litres de lait par an. Pour parvenir à ces chiffres, les producteurs les maintiennent constamment pleines à l’aide d’inséminations artificielles. Dans ces conditions, elles meurent à l’âge de 4 à 6 ans, bien avant leur espérance de vie qui est de 20 ans.
    3.- L’élevage intensif est l’un des principaux responsables de la production de gaz à effet de serre, de la déforestation (abattage des arbres et brûlage des forêts destinées à cultiver des céréales pour nourrir les vaches), mais aussi de la pollution de l’eau.
    4.- Les conditions de confinement auquel est soumis le bétail dans les fermes-usines, l’alimentation inadaptée à base de céréales, de concentrés protéiniques et de vitamines dans les parcs d’engraissements (CAFO, Concentrated Animal Feeding Operations), à la place du pâturage, et la surexploitation des vaches pour la production de lait empêchent les animaux de faire de l’exercice, d’être exposés au soleil et à l’air libre et de consommer les nutriments adaptés. Par conséquent, les animaux tombent malades et doivent être traités avec des antibiotiques. Ces antibiotiques se concentrent dans le lait et la viande et sont l’une des raisons de l’aggravation de la résistance aux antibiotiques, en plus de la destruction de la flore intestinale.

Pour : la production de lait écologique ne produit pas ces effets, les vaches sont traitées avec respect.
 
Autres effets sur la santé 

Contre : certaines enquêtes font le lien entre la consommation de produits laitiers et des maladies cardio-vasculaires, des maladies auto-immunes et inflammatoires, la puberté précoce, les mucosités constantes dont souffrent certains enfants, des maladies gastro-entérologiques, la dermatite et les allergies respiratoires, l’anémie, etc.
 
Pour : il n’existe aucune étude scientifiquement acceptée qui prouve le lien entre les produits laitiers et toutes ces maladies.


Bibliographie

* Nathalie Delecroix et Jean-Marie Delecroix, “Le lait, ami ou ennemi ?”
* Thierry Souccar, “Lait, Mensonges et Propagande”
* Dr. Nicolas Le Berre, “Le lait: une sacrée vacherie”
* Dr. Christian Tal Schaller, “La viande et le lait”
* Nicolas Le Berre, Hervé Queinnec , “Soyons moins lait!”
* Dr. Carol Vachon, “Pour l’amour du bon lait”
* Robert Thompson M.D, Kathleen Barnes, “The calcium lie”
* Albert Cohen, “Milk, The deadly poison”, http://www.notmilk.com/
* T. Colin Campbell, “12 Frightening Facts About Milk”
* Dr. Georges Mounton, "Ecosystème intestinal et santé optimale"
* Dr. Natasha Campbell-McBride, "Gut and Psychology Syndrome"

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